Parfois je raconte comment mon père m’a toujours sensibilisée à l’importance de ne pas oublier d’où je viens et aider mon pays dès que j’en aurai la possibilité. Il est vrai que ce message a compté pour moi, mais là n’est pas la cause profonde de mon choix.
Un déclic est survenu, vers mes 5 ans, un élan du coeur pour les autres, si puissant qu’il me semblait impossible de suivre aucune autre lumière sur ma route.
J’ai toujours eu besoin de viser un métier précis pour avancer dans ma vie. J’ai ainsi envisagé différentes carrières avec à chaque fois l’aspect humain, social présent. Mais plus j’ai grandi plus mon ambition s’est accrue, avec le sentiment fort de devoir mener un projet humain d’envergure en relevant de vrais défis de société.
Peu à peu, un métier enfermé dans un cadre trop délimité, m’a semblé impossible. Je devais pouvoir exprimer mon pouvoir créateur sans entrave.
Le jour où on m’a apprise que j’étais reçue dans une formation spécialisée dans le domaine de la solidarité internationale, j’ai ressentie une joie intense. Une joie que j’ai retrouvé à certains moments clefs de ma vie. Le sentiment d’être « exactement là où je devais être ».
Au plus on a essayé de me détourner de cette route, au plus cela m’a convaincue de l’importance de l’emprunter. Mon but est devenu celui de mettre toutes mes qualités intellectuelles et humaines au service d’une cause élevée. La barre que je me fixe est très haute, si haute que je n’en vois pas vraiment la limite. De plus, travailler dans ce domaine est tout simplement une chance, cela m’équilibre, est gratifiant et sans limite. Je laisse peu de place au doute dans ma trajectoire.
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